La voix, un outil pour les managers
La voix est un sujet totalement sous-évalué dans le monde des organisations professionnelles Européennes, la voix est un outil pour les managers.
Les managers sont désormais « scotchés » entre le marteau et l’enclume, pris entre le middle manager qui leur expose leurs incompréhensions de l’entreprise, le sentiment d’être non ou mal écouté et la direction qui ne comprend pas pourquoi les consignes ne sont pas appliquées et suivies comme demandé.
Le rôle du manager est un rôle à redéfinir, si faire évoluer les postures est une obligation cela nécessitera beaucoup de temps.
Le premier levier sur lequel on peut agir instantanément et efficacement est curieusement celui de la voix. L’évolution digitale imposée par la Covid nécessite une concentration intense tout au long de la journée.
Une réunion Zoom de 5 personnes implique après 33 minutes, une déperdition de compréhension, estimée à 39 %, le tout, lié à la multiplication des sujets, des intervenants, des difficultés de connexion, de la possibilité donnée à chacun d’exercer plusieurs tâches pendant la réunion virtuelle.
La non connaissance de l’interprétation des signes verbaux par tout un chacun est un coefficient multiplicateur de la perte d’écoute.
L’absence de regard au moment de l’échange, les diffluences inhérentes à la réunion, tout cet enchainement favorise la perte d’attention, d’intérêt de la conversation, ainsi qu’une forme de démotivation.
Quelle solution ?
Comment la voix peut-elle aider à résoudre l’ensemble des problématiques citées ci-dessus ?
En premier lieu, la voix du manager se doit d’être vive, bienveillante et claire, et ce, quelles que soit les tensions existantes, les micros-conflits par exemple.
De plus, il est indispensable de respecter entre 130 et 145 mots prononcés par minute. Cette précision dans l’utilisation du langage est beaucoup plus simple qu’il n’y parait, après un entrainement, simple et rapide, ce rythme s’impose et devient naturel. Ce séquençage est un outil extrêmement puissant pour mener une réunion et mesurer le niveau de participation de chacun.
Cette diction séquencée est une opportunité de conversation pour chacun et redonne au manager une place centrale, celle de la maitrise et de l’écoute, ainsi que l’opportunité d’être dans une réunion où tout le monde comprend les échanges, sans effort supplémentaire.
Certains thérapeutes, dont le psychologue Alfred Tomatis, affirment que l’amélioration de la voix et de la prosodie produit un effet positif sur l’environnement. Selon eux, travailler la voix constitue un moyen de modifier de façon profonde certaines caractéristiques personnelles considérées comme problématiques ou limitantes par les autres personnes.
Il devient crucial pour les entreprises de repenser l’utilisation de la voix dans le quotidien des managers.
Chaque interaction est une opportunité de redonner de la valeur, du lien, de l’écoute aux équipes dont ils ont la responsabilité.
La voix devient votre allié le plus précieux pour atteindre les objectifs fixés.
Ce nouveau paradigme est à l’état de balbutiement. Non pas dans les preuves scientifiques, mais dans l’application de celles-ci dans l’entreprise.
Il apparait clairement que les structures en vigueur dans bon nombre de sociétés ce sont adaptées de façon rapide aux enjeux structurels de la digitalisation. En revanche, le grand oublié est la voix, cela implique l’humain, ne plus dialoguer entre parties prenantes, quelles que soient les raisons, est une des conséquences de l’incompréhension qui se fait jour entre le manager et ses managers intermédiaires.
La solution la plus simple, faire travailler la voix prosodie et la prosodie de vos managers.
Mesurez les résultats ! Vous en resterez sans voix…