Comment vivre plus zen dans ce monde turbulent?
Notre cerveau cherche en permanence à évaluer si cinq besoins essentiels sont satisfaits, et si la situation sociale vécue génère une menace ou une récompense. Si la récompense émerge, les hormones du stress diminuent et celles de la satisfaction et du «bonheur» sont produites en plus grande quantité. Si, en revanche, le doute reste supérieur à la confiance, la vigilance est de rigueur, les émotions négatives nous envahissent et la démotivation prend le pas. Notre cerveau jauge donc continuellement (modèle SCARF) si nous ne perdons pas de notre «statut», si le degré de prévisibilité ou de «certitude» de ce qui va arriver est suffisant, si nous continuons de bénéficier d’une certaine «autonomie» dans nos actions, si nous maintenons des «relations» enrichissantes avec notre entourage et si nous sommes traités avec «franchise» et équité. Si un de ces facteurs est en souffrance, nous ressentons du stress.
Lisser les pics de stress
Le stress est un état physiologique généré par l’accumulation d’émotions négatives dans la durée. Ressenti de manière continue, il développe des effets pervers et a un impact sur nos relations, notre santé et notre bien-être. Or, nous ne sommes pas condamnés à les subir, même dans notre monde turbulent. Nous pouvons, par exemple, commencer par identifier les successions d’émotions négatives que nous ressentons avant le phénomène de stress: est-ce de l’angoisse, de l’inquiétude, de la colère, de la déception? Et prendre ensuite conscience du côté rationnel de cette peur. Mark Twain disait: «J’ai eu beaucoup de problèmes dans ma vie, dont la plupart ne sont jamais arrivés!»
Mais, les personnes qui arrivent le mieux à lisser ces pics de stress sont celles qui disposent d’une boussole et d’une direction. La boussole nous est donnée par nos valeurs, ces «concepts» qui renferment une grosse partie de notre énergie vitale. Elles peuvent prendre des formes très variées et différentes d’une personne à l’autre. Pour certains, c’est la «famille» qui est au centre de toutes les décisions; pour d’autres c’est la «sécurité», la «réussite», voire la «sérénité». Le «respect de la planète» en est une que les nouvelles générations cherchent à nourrir fréquemment, heureusement.
Pouvoir nourrir ses valeurs au travail ou dans sa vie en général, donne un sentiment de paix intérieure et de motivation. Repérer nos valeurs nous permet donc de prendre finement conscience de nos sources de stress. Ensuite, notre direction, notre «mission de vie»: elle est définie par la réponse à la question «à quoi ai-je envie de contribuer?», «qu’est-ce que j’aimerais que mes arrière-petits-enfants commentent à propos des traces que j’ai laissées sur cette terre?» Cette direction donne un sentiment important de stabilité et d’équanimité. Le sentiment «qu’on est toujours sur le bon chemin» en étant connecté à notre direction privilégiée est apaisant dans notre monde turbulent.
Des recherches ont démontré que les personnes qui ont un but font l’expérience de plus d’événements positifs en général, et s’attendent donc plus aisément à ce qu’il y en aura d’autres. Ces personnes démontrent que leur bien-être est moins dépendant de la survenue d’évènements plaisant. Tout le monde a tendance à ressentir beaucoup de joie après un évènement heureux. Les personnes ayant un plus grand sens du but ressentent aussi de la joie, mais peuvent plus rapidement passer à autre chose, car elles savent que d’autres évènements de cette nature surgiront.
L’altruisme favorise le bonheur
Ces mêmes recherches ont montré que les personnes dont les sentiments positifs passent par des hauts et des bas marqués, sont moins satisfaites de la vie en général et ont tendance à être plus déprimées et anxieuses, quel que soit leur niveau global de bonheur.
Et enfin, les personnes les plus altruistes ont tendance à être plus heureuses. Être moins égocentrique semble stabiliser le bonheur et réduire le stress. Plus une personne est altruiste en moyenne, plus son sentiment de paix intérieure est stable d’un jour à l’autre. En conclusion, pouvoir nourrir ses valeurs au quotidien, se connecter à un but qui nous dépasse, et chercher à équilibrer les préoccupations pour soi et pour l’autre, fait partie de la recette pour vivre une vie émotionnellement plus calme. Et rappelons-nous que nous n’avons pas besoin que tout soit parfait pour nous sentir bien, pourvu que nous ayons généré ce sentiment de calme en toile de fond. Un coach peut vous mettre sur ce chemin…
Philippe Vaneberg
Carole Warlop
Coaching Square Swiss