Savoir déconnecter pour être plus performant·e

Savoir déconnecter pour être plus performant·e

En sport, la ligne d’arrivée est une limite si claire que tout se joue à un millimètre ou une milliseconde! En revanche, au travail, la limite entre la vie professionnelle et la vie privée est plus abstraite. Ce flou est alimenté par nos coéquipiers les plus fidèles: l’ordinateur et le téléphone portable!

Ce phénomène a ses bons côtés – flexibilité et rapidité – mais également ses mauvais côtés – interruptions fréquentes et sollicitations en dehors des heures de travail. Il est de notoriété publique que cela engendre des conséquences négatives sur la santé. C’est pourquoi nous vous proposons un rapide tour de piste d’actions simples et  concrètes. Être performant, c’est certes une affaire d’entraînement mais aussi de repos! Et ça ne vaut pas que pour les grandes vacances!

Vous êtes plutôt sport d’équipe?

Tout comme dans n’importe quel sport, pour que chacun puisse participer sereinement il est important que les règles du jeu soient claires avant de démarrer la partie. L’entreprise peut décider de créer avec ses collaborateurs-trices une «charte de déconnexion». Sur ce document  peuvent figurer des «bonnes manières» comme  consulter l’agenda de son collègue pour vérifier s’il est disponible avant de l’appeler ou encore définir si les messages professionnels sont consultables ou non sur le téléphone privé. L’entreprise peut aussi opter pour des règles plus strictes (interruption forcée des serveurs). Attention toutefois avec ces dernières puisqu’elles entament l’autonomie des collaborateurs-trices.

De plus, il est de bon ton que les responsables et managers soient des athlètes modèles. Si vous devez traiter des e-mails le week-end, pensez à envoyer votre e-mail en différé afin qu’il arrive le lundi matin.

Il n’y a pas que l’e-sport!

Du côté individuel, chacun peut décider d’une discipline et d’un régime qui lui sont propres. Vous êtes en droit de ne pas synchroniser les emails sur votre téléphone privé, de désactiver les notifications intempestives ou encore de quitter le groupe WhatsApp pour les vacances. Tout comme vous pouvez choisir de consulter vos e-mails durant le week-end ou en soirée.
Pensez à expliquer vos limites personnelles à vos collègues qui pourront ainsi comprendre vos besoins de déconnexion. Un conseil pour tous,
même dans la dimension individuelle, ayez l’esprit d’équipe! Vous la connaissez tous, c’est peut-être même vous, cette fameuse collègue tellement investie qu’elle oublie de prendre ses pauses… Pensez à lui proposer de partager votre moment de repos!

Au-delà du digital, vous pouvez être confronté à des situations professionnelles qui vous restent tellement en tête que vous les ramenez à la maison. Cela peut relever d’interactions sociales stressantes ou encore d’un projet qui attire toute votre attention. Tant que cela est ponctuel, il n’y a rien d’alarmant. Vous n’êtes pas un robot, il n’est pas possible d’arrêter de penser à quelque chose aussi rapidement que vous supprimez un email indésirable! En revanche, si vous êtes régulièrement préoccupé par votre travail durant votre temps libre, peut-être est-il temps d’agir? Vous pourriez dans un premier temps partager vos préoccupations avec une personne de confiance. Dans un deuxième temps, si vous vous sentez toujours essoufflé comme à la fin d’un sprint, vous pourriez faire appel à une aide psychologique pour (ré-) apprendre à faire la part des choses. Les grands athlètes ont bien des préparateurs mentaux, non?

C’est décidé… Je me bouge!

Avant le coup de sifflet final, nous vous proposons un petit exercice pratique! Faites la rétrospective de votre semaine, mois ou même de l’année. Avez-vous été sollicité ou avez-vous sollicité un collègue durant le temps libre? Consultez-vous des informations professionnelles en dehors de vos heures de travail? Avez-vous décidé de petites «règles» personnelles pour clarifier vos limites? Nous espérons que ces quelques conseils vous aideront à éviter le faux départ!

Valorie Ambresin
Actaes