40 ans, l’âge idéal pour se poser les bonnes questions

40 ans, l’âge idéal pour se poser les bonnes questions

Les recruteurs nous considèrent aujourd’hui comme seniors dès l’entrée dans la quarantaine. Pas de panique, car à cet âge on a acquis de l’expérience et de la maturité, une valeur ajoutée indéniable. On a donc encore beaucoup à offrir à un employeur et ce, dans la durée. A condition toutefois d’avoir développé ses «soft skills»: ces compétences personnelles, tant recherchées, que sont notamment l’agilité et la capacité d’adaptation face aux changements. Dans un monde où tout s’est accéléré, une entreprise peut difficilement aller de l’avant avec des collaborateurs qui mettent les pieds au mur face à une nouvelle organisation ou un nouvel outil. Ou qui pensent qu’il ne faut «surtout rien changer parce qu’on a toujours fait comme ça!»

Se remettre en question

Alors, pourquoi s’agiter à la quarantaine? Parce que c’est le moment idéal pour façonner la suite de sa carrière. Tout collaborateur de cette tranche d’âge devrait donc s’interroger sur ses envies et considérer l’évolution probable de son métier ou de son domaine dans les années à venir. Car avant d’atteindre l’âge officiel de la retraite, il lui faudra encore travailler près de 25 ans! D’autant plus que l’environnement économique est en profonde mutation. Elle force ainsi les entreprises à repositionner leurs activités beaucoup plus vite que par le passé. Autant dire que c’est le moment idoine pour se questionner sur ses aspirations, pour déterminer quelles tâches on affectionne le plus et quelles responsabilités on souhaite viser. À l’issue de cette réflexion, certains choisiront de poursuivre dans la même voie, alors que d’autres envisageront de prendre un nouveau cap pour gagner en indépendance, avec le lancement d’une nouvelle activité par exemple.

D’autres ont l’impression de ne pas avoir le choix. Et pourtant, regardez le cas de Roger Federer. Des journalistes sportifs l’ont condamné à la retraite alors qu’il n’était encore que jeune trentenaire. Sauf que lui a encore la soif de se mesurer aux meilleurs et de décrocher les trophées les plus prestigieux, malgré son âge. Nous ne sommes pas tous sportifs d’élite, mais quel que soit votre métier, gardez bien cela à l’esprit: si vous êtes réellement motivé et que vous démontrez une capacité à vous investir, votre employeur aura tout intérêt à vous retenir ou à vous proposer une formation pour pallier d’éventuelles lacunes. Car votre adaptabilité et votre détermination, elles, valent de l’or.

A l’arrivée de la quarantaine, accordez-vous du temps pour prendre du recul, faites un bilan des capacités acquises, de vos succès, ainsi que de vos intérêts et valeurs. Comment pourrez-vous et souhaitez-vous utiliser différemment vos compétences dans le futur? Autrement dit: comment faites-vous le lien entre les besoins du marché et vos envies profondes? Qui êtes-vous aujourd’hui, qu’en est-il de votre alignement avec votre activité professionnelle actuelle?

Se projeter pour évoluer

Instaurez ensuite le dialogue avec votre employeur pour connaître les enjeux futurs et manifestez surtout votre désir d’évoluer avec votre entreprise, si tel est le cas. C’est en tenant compte de tous ces éléments que vous serez acteur de votre avenir professionnel pour la seconde partie de votre carrière.

Carine Dilitz
Directrice Générale
Oasys Consultants Sa