Changer pour résister: quels gestes-clés adopter?
La situation sanitaire actuelle confronte les entreprises et les individus à de nouveaux défis. Quelles sont les stratégies pour y répondre? Quelles sont les compétences qui permettent de faire la différence?
Nous travaillons actuellement dans un environnement en mouvement permanent, avec peu de visibilité: d’un côté un trop-plein d’informations répétées en boucle, de l’autre un manque de données concrètes et validées. Les entreprises luttent pour leur survie économique, les individus pour leurs moyens de subsistance et leur équilibre social et émotionnel. Quels sont les compétences et les gestes-clés qui nous permettent de réallouer nos ressources? Pourquoi certains restaurateurs ont-ils pensé dès le début de la crise sanitaire à développer l’option du take-away pour assurer leur survie ou d’autres à modifier dans un délai très court les formes managériales et organisationnelles de leur entreprise?
Gérer cette situation de crise pour trouver des solutions pertinentes nécessite de recourir à un certain nombre de compétences, collectivement ou individuellement.
Poser les faits
Malgré les pressions et l’urgence, il convient de poser la situation de la manière la plus fiable et la plus synthétique possible, en s’appuyant sur la capacité à rechercher des informations. Dans cette première phase, il reste inévitablement une part irréductible et non maîtrisable d’inconnu.
En cela, tolérer l’incertitude nous permet de composer avec cette situation incertaine en jouant avec les cadres de référence existants. La capacité à s’adapter permet de rester fonctionnel dans un environnement qui évolue et de voir la venue d’un changement de manière positive.
Visualiser les opportunités
La deuxième étape consiste à visualiser les opportunités et à imaginer des solutions. Elle s’appuie sur l’étape précédente d’analyse qui permet d’éviter d’aller dans tous les sens. Compétence fondamentale dans une situation de crise, il faut savoir revoir les modèles afin d’être en harmonie avec les exigences de la situation. Surfer sur du connu n’est plus forcément adéquat. Il faut pouvoir se libérer des règles et des manières de faire habituelles afin d’aller au-delà du connu tout en étant capable de délimiter notre pouvoir d’action.
Gérer ses ressources
Se mobiliser en fonction de la situation implique de connaître et gérer ses ressources, de les exploiter au mieux (mais pas plus). Nous devons prendre notre place et ne pas rester en stand-by. Plutôt que de tergiverser et (se) remettre en question, il faut savoir identifier ses difficultés et travailler sur celles-ci. Osons progresser en nous mettant au défi d’accomplir de nouvelles fonctions!
La situation sanitaire possède un caractère anxiogène évident. En tenir compte dans la gestion de l’organisation et des équipes est nécessaire. Il faut comprendre les autres, appréhender leurs problèmes sans s’y laisser prendre émotionnellement et nous assurer que les options retenues rencontrent une adhésion minimale.
Maximiser l’investissement
Comment exécuter l’idée? Il faut savoir réfléchir à la faisabilité en évaluant les tenants et aboutissants, en s’appuyant sur un planning, une méthode – même sommaires. Il faut tendre à investir un minimum de ressources pour réaliser un maximum d’action, et donc disposer du sens de l’efficacité. Supprimons le superflu et dirigeons notre énergie vers les tâches prioritaires. Le bon geste, de la bonne façon, au bon moment. Faire preuve de ténacité, de persévérance nous permet de maintenir un haut niveau d’effort malgré les obstacles rencontrés et les frustrations.
GO!
Être capable de trancher pour aller rapidement de l’avant: la situation ne nous autorise pas à demeurer dans l’indécision. Nous devons nous appuyer sur le sens de l’urgence qui nous aide à décider sans pouvoir nous appuyer sur un précédent et nous permet d’assumer les conséquences des décisions prises avec célérité.
Ce travail peut être réalisé seul, ou en équipe.
Christelle Maier
CAP CONSEIL & ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL