Senior en recherche d’emploi : adopter l’attitude gagnante !

Senior en recherche d’emploi : adopter l’attitude gagnante !

Savez-vous que l’OCDE nous catégorise senior dès l’âge canonique de… 45 ans ?! Nous évoluons dans une société du jeunisme : c’est une réalité sur laquelle je n’ai pas de prise. Alors comment garantir au mieux mon employabilité en tant que senior ? Quels sont les enjeux de la recherche d’emploi à 50 ou 60 ans ? L’attractivité de ce que l’on appelle « l’or gris » ? Les écueils à éviter ?

Tout d’abord, j’adopte un état d’esprit ouvert et positif en gardant en tête qu’une carrière standard va crescendo : a priori, je serai au top de mon parcours professionnel vers l’âge de 50 – 55 ans. Dès lors, je prête attention à mon positionnement : niveau hiérarchique visé, salaire attendu, périmètre d’action espéré… Tout est question de dosage et d’adaptabilité. Si je reste trop rigide sur mes attentes ou exigences, je risque de rater certaines opportunités et donc de prétériter mon retour en emploi.  Car les chiffres 2019 de l’Office fédéral de la statistique sont éloquents : si les seniors demeurent moins souvent touchés par le chômage (3,8% en 2017) que la moyenne helvétique (4,8%), une fois qu’ils y sont, ils ont davantage de peine à s’en sortir. Pour preuve, 57% des chômeurs de la tranche 55-64 ans sont des chômeurs de longue durée ! La clé ? Me positionner astucieusement en alliant valorisation de mon expérience… et flexibilité. Si je suis chef de projet dans l’architecture, pourquoi ne pas élargir mon scope en me positionnant aussi comme dessinateur afin de repérer les opportunités ? Les carrières dites « en arc » où les seniors se délestent de certaines responsabilités en acceptant une baisse de salaire, deviennent donc une piste pertinente à exploiter dans une optique de meilleur équilibre vie personnelle – vie professionnelle.

En tant que Senior, ma responsabilité est de garantir mon employabilité c’est-à-dire faire en sorte d’être à jour (nouvelles technologies, formation continue, langues voire accréditations/certifications pour certains métiers). Pourquoi ne pas suivre une formation ou un webinar ? Me lancer dans une VAE ? Mettre à jour mes certifications ? Des entretiens d’information et de réseau auprès de professionnels de mon métier me permettront pour cela d’identifier les priorités et ce qui demeure le plus pertinent en terme d’attentes du marché.

Un autre élément important : ma santé physique attendue ou supposée, d’autant plus si je suis actif dans un métier dit « physique » (bâtiment, livraison…). Besoin de conseils ? Rendez-vous dans notre article précédent « Vitaminez votre recherche d’emploi ! ».

Pour finir, je ne perds pas de vue que mon attitude impacte de manière significative ma recherche d’emploi. J’évite le piège de la pensée « j’ai 20 ou 30 ans d’expérience, je connais mon métier ». Déception quasi assurée ! Le marché du travail suisse étant très compétitif, la stratégie gagnante est de préparer mes entretiens. Pour cela, j’accorde un soin particulier aux trois points suivants : verbaliser et illustrer mes compétences pour les rendre attractives, démontrer ma fidélité tout comme ma capacité à transmettre mon expérience, rester ouvert et diversifier mes recherches en transversale. Le mot d’ordre : je prépare une réponse selon le modèle CAR (Contexte – Action – Résultats) pour les questions standard d’entretien d’embauche.

Engager une personne mature permet à une société de s’assurer des transferts de connaissances et une stabilité sur le long terme. Nombre de seniors s’avèrent technophiles, inventifs et donc source de dynamique interne !

Pour Sisu Lab, Mickaëlle Haution-Pra, Céline Mercader-Cools et Elise Oudiné