Je procrastine, tu procrastines, … nous procrastinons !

Je procrastine, tu procrastines, … nous procrastinons !

«Après tout, si je ne le fais pas aujourd’hui, je le ferai (peut-être) demain…»

Newton, Archimède, beaucoup de grandes découvertes ont surgi au hasard d’esprits vagabonds. Eh oui, l’ennui et le repos initient aussi la créativité ! Regarder par la fenêtre, écouter de la musique, laisser mes pensées se dérouler, me balader, musarder… bref, plonger dans une activité sans objectif direct d’emploi ou d’accomplissement professionnel nourrit mon esprit et laisse souffler mon corps.

Ainsi, l’art du niksen (contraction du néerlandais niks, qui signifie « rien » et de doen, « faire »), démontre pleinement que l’oisiveté ponctuelle n’est pas seulement source de bien-être : elle décuple ma productivité !

Mais attention ! M’abîmer dans la paresse ne donnera évidemment aucun résultat ! A moi de poser des garde-fous et de bien me connaître pour alterner dans mon processus de recherche d’emploi moments de détente et phases d’actions concrètes ! Car si les personnes les plus rigoureuses, les plus déterminées, les plus organisées peuvent procrastiner sans dommage, remettre systématiquement au lendemain prétéritera inévitablement mes démarches.

Procrastination ou procrastination ?!

Dans le cadre de mon introspection, je commence par identifier si je procrastine de manière occasionnelle (ce qui n’est pas un frein à l’emploi), ou au contraire si je procrastine de manière chronique. Car là, aïe !

Penchons-nous à présent sur la cause sous-jacente. Je suis un peu surmené ou soucieux en ce moment ? Pas suffisamment organisé ? Mon rythme de vie s’est peut-être un peu décalé ?… Rien de grave ! Il existe des solutions simples et rapides : de bonnes nuits de sommeil, une alimentation équilibrée, une activité sportive ou créative me permettront aisément et dans le plaisir de diminuer ma procrastination.

Pourquoi est-ce que je procrastine ?

Généralement, je procrastine car je gère moins bien que d’habitude mes émotions. Je me sens un peu triste ou frustré, dépassé par la situation ? J’ai inévitablement moins d’énergie : je tombe sans surprise dans le piège du « je remets à demain ». Autre cas de figure, je suis particulièrement perfectionniste, je me mets trop de pression. Je veux que tout soit parfait ? Je bloque et au final, je ne produits rien : mon exigence devient contre-productive !

Alors, quels outils pour dompter au mieux ma procrastination ?

Trois solutions s’offrent à moi. Bonus ? Je peux les combiner à loisir entre elles !

  • Je commence à remettre indéfiniment les choses à plus tard, mon projet stagne ? M’auto-flageller et remâcher ma culpabilité ne m’aideront pas à retrouver de l’élan, bien au contraire. J’accueille mes émotions, je reconnais que je procrastine ! J’en identifie la cause, mais en restant bienveillant avec moi-même.
  • Je me fais plaisir et je me facilite la vie en me réservant un espace de travail dédié. Garder certains réflexes et repères professionnels est une précieuse béquille pour mettre en place une routine quotidienne et rester dans le flow, sans être dérangé ni interrompu toutes les 10 minutes car je n’ai pas tout sous la main. Le must ? Un espace offrant un accès facile à un ordinateur, de la place pour conserver mes documents et passer mes appels au calme. Il suffit de bien se connaître et de s’observer. Tu aimes travailler debout, l’énergie circule ? Fais-toi plaisir !
  • J’organise mes tâches par étapes. Pour cela, je mise sur l’approche Kaizen des petits pas en m’appuyant sur de bons compagnons comme la rédaction d’une to-do list et/ou d’un agenda hebdomadaire. Une astuce ? Je mets du sens et de la présence dans chaque tâche, même petite !
  • Je fuis les sources de distraction. Qui ne s’est jamais surpris à scroller inlassablement un fil d’actu ? J’éteins la télévision ou la radio, je me tiens éloigné de Whatsapp et des réseaux sociaux qui me détournent un peu (beaucoup, hypnotiquement !) de mes objectifs. Je me sens plus opérationnel le matin ? Je me mobilise sur cette plage afin de préserver un après-midi plus relax, avec quelques tâches moins mobilisantes. Ou inversement ! J’évite tout ce qui génère des bad vibes, je mets en place des routines vertueuses.
  • Je me récompense pour toute tâche menée en temps et en heure ! Je me suis auto-astreint, j’ai suivi ma to do-list, je suis sorti de ma zone de confort… ? Bravo ! Je me félicite pour chaque action accomplie, grande ou petite, en m’offrant un plaisir : ouvrir un livre, regarder un film/documentaire qui me tente depuis longtemps, partir en balade, jardiner, aller courir… La gratification me donne de la joie et crée un cercle vertueux qui motive de plus en plus à rester en action. 

En résumé, mieux je me connais, plus je suis à même de gérer mon temps et mon énergie de façon constructive et juste pour moi. Nul n’est parfait ! Alors, à moi de faire preuve de bienveillance envers moi-même si je ne suis pas au top certains jours. L’important est d’en avoir conscience et d’éviter toute culpabilité pour repartir le lendemain avec l’envie de faire de mon mieux !

Alors, prêt pour une procrastination positive et créative ? 

Pour Sisu Lab, Mickaëlle Haution-Pra et Elise Oudiné – www.sisulab.ch