Sagesses toltèques et recherche d’emploi (partie 2)

Sagesses toltèques et recherche d’emploi (partie 2)

La sagesse universelle et ancestrale des accords toltèques offre un puissant code de conduite qui permet de reprendre le chemin de la liberté individuelle. Comment ? En commençant par identifier les croyances limitantes qui nous privent de confiance et créent des souffrances inutiles. Pourquoi ? Mieux s’en affranchir, mon capitaine ! La clé de leur popularité ? Simplissimes d’accès et de compréhension, les accords toltèques proposent avec un peu de recul quotidien sur les événements un outil de libération puissant et transformateur. 

La puissance du premier accord « Que votre parole soit impeccable » dont nous avons discuté en décembre dernier montre la puissance du discours que l’on choisit d’adopter en tant que candidat en recherche d’emploi pour ancrer sa réalité en affirmant ses qualités. Un formidable levier pour se libérer des peurs et de ses biais. Envie d’aller plus loin ? Voici l’accord suivant, d’autant plus facile à appliquer qu’il découle du premier !

Deuxième accord – « Quoi qu’il arrive, n’en fais jamais une affaire personnelle »

Etre en recherche d’emploi, c’est avoir la chance de recevoir des conseils de tiers, que ce soit dans le cadre d’entretiens d’information, de réseautage ou d’entretiens d’embauche, mais c’est aussi s’exposer à des retours pas toujours agréables… 

« Vous êtes trop/pas assez qualifié »… « Votre parcours est atypique »… « Vous n’avez jamais pris de risques »… « Vous avez trop/pas assez d’expérience »… Aussi déstabilisants qu’ils puissent paraître, ces retours de recruteurs ne doivent pas vous atteindre, sauf si vous en faites une affaire personnelle, c’est-à-dire si vous choisissez de les croire ! Eh oui ! Car vous n’êtes pas responsable de ce que font les autres, ni de leur opinion. Leur point de vue résulte de leur prisme, de leur programmation propre. Ce qui ne veut pas pour autant dire que ce point de vue est juste ou erroné ! L’avis du recruteur est simplement construit à l’aune de ses croyances, opinions, expériences… Tout comme le vôtre, il est donc parfaitement subjectif ! D’autres envisageront différemment votre parcours non linéaire, votre absence de diplôme, vos congés sabbatiques ou projets entrepreneuriaux. D’où l’inconfortable position de la personne en recherche d’emploi, sans cesse ballotée d’avis subjectif en avis subjectif ! L’enseignement ? Mon parcours, mon profil est ce qu’il est, ici et maintenant. Il ne peut pas être changé.

La posture juste ? M’ancrer dans un discours factuel, honnête et positif (premier accord), mais aussi m’ancrer dans ma propre valeur afin de ne pas me laisser influencer par les interprétations, qu’elles soient positives ou négatives. Evidemment, les éloges sont aisés à accepter, nous sommes d’accord ! Mais s’ils viennent, et même si c’est agréable, je ne dois pas non plus en faire une affaire personnelle ! Pourquoi ? Ma valeur ne doit pas dépendre de l’extérieur, elle se nourrit en moi et n’a pas besoin d’être validée !

Je reçois des critiques ? Il m’appartient de ne pas non plus en faire une affaire personnelle. Car je recevrai immanquablement des appréciations négatives et des jugements dans mon parcours de recherche d’emploi ! Si je prends ces opinions pour comptant, c’est parce que je me sens attaqué, offensé : ma réaction consistera à défendre mes croyances, ce qui provoquera des conflits. Je montre que j’ai raison pour donner tort à autrui en imposant mon opinion, c’est bon, vous l’avez ? Opinion qui d’ailleurs, n’a rien à voir avec moi puisqu’elle n’est que le fruit de mes projections, de ma subjectivité ! La voie du milieu, de la sagesse ? J’acte qui je suis, j’explique, mon parcours, mes actions en restant factuel et assertif, sans chercher à me défendre, en me recentrant pour ne pas être touché personnellement. J’accepte que l’autre, en l’occurrence le recruteur, puisse avoir une opinion différente, selon son système de croyances, qui lui appartient. Ce qu’il pense de moi ne concerne donc pas vraiment ma personne, mais lui-même comme dans une sorte d’effet miroir. Prenons un exemple :  je souhaite opérer une reconversion professionnelle ou me lancer dans une activité indépendante : nombre de mes proches vont me dissuader avec un discours négatif. Or, celui-ci n’exprime que les propres peurs de mes proches, projetées sur moi. Elles ne m’appartiennent pas !  

Nous pourrions ici fustiger l’ethnocentrisme en matière de recrutement (qui est malheureusement bien souvent une réalité), mais le propos de cet article n’est pas de dénoncer ce qui existe déjà et sur lequel nous n’avons d’ailleurs aucune prise, mais plutôt de vous aider à trouver une voie de positionnement personnel en tant que candidat dans ces réalités pas toujours évidentes à traverser. 

J’ai passé un entretien d’embauche mais pas obtenu le poste ? Je n’en fais pas une affaire personnelle. Je creuse en toute humilité les raisons de mon échec auprès du recruteur et j’améliore mon discours par des chiffres, des mots plus percutants, des exemples illustrant mes 4S… 

Je reçois des réponses négatives de recruteurs qui ne m’ont même pas rencontré ? Je n’en fais pas une affaire personnelle, j’affine ma cible et je retravaille mon dossier de candidature !

On me donne un conseil qui ne résonne pas ? Je n’en fais pas une affaire personnelle : j’essaie d’en retirer quelque chose de positif ou d’ouvrir mon champ de réflexion.

J’ai perdu mon job ? Oui, mais pas mes compétences, je reste un professionnel de mon métier : je n’en fais pas une affaire personnelle ! 

Si j’accepte ces retours sans en avoir peur et en les remettant à leur juste place, je reste centré, aligné, intègre et en paix, je nourris ma confiance en moi et j’inspire confiance, ce qui finira par payer.

Alors, prêt pour le troisième accord en février ?

Nous avons volontairement transposé le message à la situation particulière de la recherche d’emploi afin de vous délivrer des conseils directement applicables dans ce moment de transition parfois éprouvant, dans un contexte sanitaire et social qui tend aujourd’hui à exacerber nos peurs. Envie d’aller plus loin et de réfléchir à une application plus large dans la vie quotidienne ? Prenez à la source Les quatre accords toltèques de Don Miguel RUIZ ! 

Pour Sisu Lab, Elise Oudiné & Mickaëlle Haution-Pra, janvier 2022 – www.sisulab.ch