Accueillir la procrastination pour mieux la déjouer

Accueillir la procrastination pour mieux la déjouer

« Je le ferai plus tard, demain, une fois prochaine… ». Nous procrastinons tous à des degrés divers, tant pour les tâches importantes que les plus anodines, c’est un fait. Or en recherche d’emploi, le temps est à la fois mon plus fidèle allié et l’ennemi à abattre ! En effet, la perte du rythme de vie professionnelle me tend le piège de progressivement « me décaler ». Ayant moins d’obligations quotidiennes et des interactions sociales réduites, je risque de me replier sur moi-même et de voir les jours puis les semaines se diluer. Un retrait qui peut d’ailleurs avoir la conséquence pernicieuse de m’emmener vers une stratégie de plus en plus « digitale » (jobboards et emails de candidatures spontanés), tout en m’éloignant un peu plus encore du cœur d’une recherche d’emploi : l’humain !

En voilà de belles paroles, mais comment faire ? Commençons donc par nous interroger sur ce que nous dit la procrastination afin de mieux en cerner les antidotes ! On met souvent en cause le manque d’envie, ou de temps. …Mon petit doigt me dit qu’à l’origine d’un comportement de procrastination se trouve souvent la peur du résultat ! Si mon but est trop ambitieux, je me sens vite submergé par la vision de ce que je vais devoir accomplir pour l’atteindre et je trouve une excuse pour remettre à demain. Cercle vicieux enclenché : je me dévalorise ! Le remède ? Découper mon but en objectifs (des étapes sympas, et surtout réalisables et mesurables). La philosophie du « un jour à la fois » me replace immédiatement dans l’instant présent et donc dans l’action.Objectif après objectif, je me rapproche de mon but. Je n’y arrive pas ? Mes objectifs sont trop grands ! pas de problème, je les redécoupe afin d’avoir chaque jour une victoire à célébrer. Ça y est, j’avance sans effort ! … Allez, assez parlé psycho, voici les tips pour prendre le taureau par les cornes !

Tout d’abord, je m’écoute afin de repérer le moment de la journée où je suis le plus actif. Pour certains, ce sera le matin, pour d’autres le début d’après-midi. Peu importe ! L’essentiel est de coller aux horaires de bureau afin de rester connecté au marché caché. Je m’organise en fonction et j’adapte mon quotidien sans oublier de penser à moi afin de maximiser mon énergie. Besoin d’aide ? Lis vite nos précédents articles « La force du réseau à toute épreuve » et « Vitaminez votre recherche d’emploi » !

Ensuite, je classe mes tâches par ordre de priorité, l’idée étant de réaliser les tâches à plus haute valeur ajoutée et les contacts directs en entreprise (entretiens d’informations, réseau) lorsque je suis le plus productif. Cette dynamique va enclencher la spirale vertueuse : satisfaction du travail accompli, estime de moi. J’avance dans ma to-do list, les échanges humains me boostent, tout devient fluide ! Je peux donc dans un second temps me consacrer à des tâches de suivi qui vont me demander moins d’implication et d’énergie (envoi de dossier, email de remerciement, veille…).

Dans la même logique, je me fixe des objectifs au quotidienJ’organise mon agenda par semaine en alternant plages de candidature, de recherche de postes, de réseautage etc. … mais aussi des moments de repos, de sport, de loisir et des temps en famille ! Je sens que je me disperse ? Je reviens au moment présent et à ma bouée de secours, mon agenda !

Pour finir, j’apprends à me féliciter d’être passé à l’action et je célèbre chaque jour les victoires de ma to-do list (grandes et petites) afin de créer un cercle vertueux qui me motive à faire de plus en plus. Bien sûr, comme en emploi, je peux avoir des jours « avec » et des jours « sans ». C’est normal et c’est pourquoi je déculpabiliseJ’ai le droit parfois à des jokers : il est essentiel de rester bienveillant avec moi-même et de ne pas me juger!

Alors ? Prêt(e) à dompter les diablotins de la procrastination » ?

Pour Sisu Lab, Mickaëlle Haution-Pra, Céline Mercader-Cools et Elise Oudiné – Sisu Lab